L’embolie amniotique, aussi connue sous le nom de syndrome anaphylactoïde de la grossesse, est une complication de la grossesse qui met la vie en danger, comme l’insuffisance cardiaque.
Elle peut vous affecter, vous, votre bébé ou les deux. Cela se produit lorsque du liquide amniotique (le liquide qui entoure votre enfant à naître) ou des cellules fœtales, des cheveux ou d’autres débris se retrouvent dans votre sang.
L’ELA est rare mais c’est une des principales causes de décès pendant le travail ou peu après la naissance.
Quelle en est la cause ?
L’ELA peut survenir pendant le travail ou peu de temps après l’accouchement, tant par voie vaginale que par césarienne . Dans de rares cas, elle peut survenir lors d’un avortement ou lors de l’examen d’un petit échantillon de liquide amniotique (amniocentèse).
L’ELA est une réaction négative qui se produit lorsque du liquide amniotique pénètre dans votre système circulatoire. On ne peut pas l’éviter, et la raison pour laquelle cette réaction se produit est inconnue.
Quels sont les symptômes ?
Le premier stade de l’ELA provoque habituellement un arrêt cardiaque et une insuffisance respiratoire rapide. L’arrêt cardiaque survient lorsque votre cœur cesse de fonctionner, que vous perdez conscience et que vous cessez de respirer.
L’insuffisance respiratoire rapide survient lorsque vos poumons ne peuvent pas fournir suffisamment d’oxygène à votre sang ou en retirer suffisamment de dioxyde de carbone. Cela rend la respiration très difficile.
D’autres symptômes possibles incluent :
- détresse fœtale (signes de malaise chez le bébé, y compris des changements dans la fréquence cardiaque fœtale ou une diminution des mouvements dans l’utérus)
- vomissement
- nausée
- crises
- anxiété grave, agitation
- décoloration cutanée
Les femmes qui survivent à ces événements peuvent entrer dans une deuxième phase appelée phase hémorragique. Ceci se produit quand il y a saignement excessif soit là où le placenta était attaché ou, dans le cas d’une naissance par césarienne, à l’incision par césarienne.
C’est grave à quel point ?
L’ELA peut être fatale, surtout pendant la première étape. La plupart des décès liés à l’ELA sont attribuables aux facteurs suivants :
- arrêt cardiaque soudain
- perte de sang excessive
- détresse respiratoire aiguë
- défaillance de plusieurs organes
Selon la Fondation AFE, dans environ 50 % des cas, les femmes meurent dans l’heure qui suit le début des symptômes.
Comment traite-t-on la maladie ?
Mère
Le traitement consiste à prendre en charge les symptômes et à prévenir l’ELA afin d’éviter qu’elle ne mène au coma ou à la mort.
L’oxygénothérapie ou un respirateur peut vous aider à respirer. Il est essentiel de vous assurer que vous recevez suffisamment d’oxygène pour que votre bébé en reçoive aussi suffisamment.
Votre médecin pourrait vous demander d’insérer un cathéter artériel pulmonaire pour qu’il puisse surveiller votre cœur. Des médicaments peuvent également être utilisés pour gérer votre pression sanguine.
Dans de nombreux cas, plusieurs transfusions de sang, de plaquettes et de plasma sont nécessaires pour remplacer le sang perdu pendant la phase hémorragique.
Nourrisson
Votre médecib surveillera votre bébé et surveillera les signes de détresse. Votre bébé sera probablement mis au monde dès que votre état sera stabilisé. Cela augmente leurs chances de survie. Dans la plupart des cas, les bébés sont transférés à l’unité de soins intensifs pour être observés de près.
Peut-on l’éviter ?
L’ELA ne peut être évitée, et il est difficile pour les fournisseurs de soins de santé de prédire si et quand elle se produira. Si vous avez eu un ELA et que vous prévoyez avoir un autre bébé, il est recommandé de consulter d’abord un obstétricien à risque élevé.
Ils discuteront au préalable des risques de grossesse et vous surveilleront de près si vous redevenez enceinte.
Quelles sont les perspectives ?
Mère
Selon la Fondation AFE, les taux de mortalité pour les femmes atteintes d’ELA sont variées. Des rapports plus anciens estiment que jusqu’à 80 pour cent des femmes ne survivent pas, bien que des données plus récentes estiment que ce chiffre est d’environ 40 pour cent.
Les femmes qui survivent à l’ELA peuvent souvent avoir des complications à long terme, qui peuvent inclure :
- perte de mémoire
- défaillance organique
- dommages cardiaques qui peuvent être de courte durée ou permanents
- problèmes du système nerveux
- une hystérectomie partielle ou complète
- dommages à l’hypophyse
Des problèmes mentaux et émotionnels peuvent aussi survenir, surtout si le bébé ne survit pas. Les conditions de santé peuvent inclure la dépression post-partum et troubles de stress post traumatique.
Nourrisson
Selon la Fondation AFE, les taux de mortalité estimés pour les nourrissons atteints d’ELA sont également variables.
La Fondation AFE rapporte que le taux de mortalité des nourrissons encore dans l’utérus est d’environ 65 %.
Certains nourrissons qui survivent à l’ELA peuvent présenter des complications à long terme ou à vie, dont les suivantes :
- une déficience du système nerveux qui peut être légère ou grave
- pas assez d’oxygène pour le cerveau
- la paralysie cérébrale, qui est un trouble qui affecte le cerveau et le système nerveux