L’endométriose est une maladie dans laquelle le tissu qui tapisse normalement l’utérus (endomètre) se développe à l’extérieur. Elle affecte habituellement les ovaires, les trompes de Fallope, des intestins, du rectum ou de la vessie. Les kystes, des lésions ou du tissu cicatriciel se développe et provoque la région environnante pour épaissir.
Certaines femmes ont peu ou pas d’inconfort de l’endométriose, mais d’autres ressentent de la douleur dans les jours qui ont précédé la période, tout en ayant la période, ou tout en ayant des rapports sexuels. Certains ont la douleur pendant tous ces moments.
L’endométriose affecte environ 10 pour cent des femmes aux États-Unis, et environ 25 pour cent des femmes atteintes d’endométriose ont des problèmes de fertilité.
Nous allons dans un premier temps aborder les 10 points importants à retenir sur l’endométriose présenté par le Dr. Jennifer Rayward du site http://fr.procreatec.com/ pour ensuite entrer plus en détail sur les causes et les symptômes de l’endométriose.
10 faits intéressants à propos de l’endométriose par le Dr. Jennifer Rayward.
L’endométriose est en générale une maladie peu connue par le public. Il y a actuellement beaucoup de recherche sur son origine et les traitements, mais beaucoup de points d’interrogation subsistent sur cette maladie. Voici dix informations intéressantes concernant l’endométriose :
1. L’endométriose es une condition très complexe où l’endomètre (la muqueuse que tapisse l’intérieur de l’utérus) se développe hors de son emplacement normal : la plupart du temps dans la cavité abdominale. Cette muqueuse à l’extérieur de l’utérus est appelée « implants de cellules endometriales » et si l’ovaire est impliqué, on l’appelle endométriome.
2. Il est impossible de prévenir la maladie et elle est plus fréquente chez des femmes n’ayant jamais eu d’enfants, des femmes avec une ou plusieurs membres de la famille affectée par la maladie, les femmes ayant des antécédents d’infection pelvienne ou des anomalies utérines.
3. La cause de l’endométriose, c’est-à-dire la raison pour laquelle ces cellules endometriales se localisent hors de l’utérus, n’est pas connue.
4. La douleur est le symptôme principal. Cette douleur est associée surtout aux règles (avant, pendant et après) et aux relations sexuelles. Les douleurs peuvent être vraiment extrêmes et elles sont réelles. Bien des fois, si la maladie n’est pas encore diagnostiquée, la femme est suivie comme s’il s’agissait d’un problème psychologique plutôt qu’un problème de douleur.
5. Un fait curieux à signaliser est que si la femme souffrante de ces douleurs fait de l’exercice, la douleur peut disparaître.
6. Normalement l’endométriose se développe quelques années après que la femme commence à avoir ses règles et les symptômes s’arrêtent avec la grossesse et la ménopause.
7. Il n’y a pas de manifestation unique de l’endométriose : certaines fois dès l’adolescence la jeune femme commence à ressentir des douleurs très fortes et d’autre fois, au contraire, une endométriose grave est découverte chez une femme de 45 ans presque sans symptôme lors d’une intervention chirurgicale faite pour une autre raison.
8. La complication la plus fréquente de l’endométriose est l’infertilité. Nous calculons qu’environ 30-40% des femmes avec endométriose ont des difficultés à concevoir.
Cette subfertilité pourrait être le résultat des implants et des endométriomes. Les chercheurs ont aussi constaté que le microenvironnement de l’utérus est abimé par l’inflammation que cause l’endométriose dans la cavité abdominale, l’implantation de l’embryon est ainsi plus difficile. Suivant le degré de l’endométriose et les zones affectées, les médecins pourront proposer un traitement de FIV ou don d’ovocytes.
9. Les différents traitements de l’endométriose passent généralement par un traitement médicamenteux ou une intervention chirurgicale. L’approche dépendra de si la femme veut tomber enceinte. En générale les médecins essaient de trouver un traitement conservateur en laissant la chirurgie comme dernier recours.
10. L’équipe de Peter von Theobald (1) vient de publier la première étude multicentrique française sur l’endométriose et ils ont vu une différence de prévalence dans différentes régions et une tendance à la hausse de cette maladie. Les auteurs de l’étude pensent que cet accroissement apparent de l’endométriose est peut-être dû au fait que la maladie est maintenant mieux diagnostiquée qu’il y a quelques années.
L’endométriose reste encore une maladie peu connue mais dont les répercutions sont dures pour les femmes. De nombreuses associations et médecins se battent aujourd’hui pour faire reconnaitre cette maladie et aider les femmes affectées.
Bibliographie
1. Epidemiology of Endometriosis in France : A Large, Nation-Wide Study Based on Hospital Discharge Data. von Theobald P, Cottenet J, Iocobelli S, Quantin C. BioMed Research International, vol 2016. http://dx.doi.org/10.1155/2016/3260952